Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 2.djvu/12

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trionales de l’Écosse, pour lui faire part de sa situation, de son goût pour la retraite, ainsi que du desir qu’elle aurait d’aller vivre chez elle moyennant une pension. Mistriss Birton lui répondit qu’elle acceptait sa proposition avec d’autant plus d’empressement, qu’ayant été long-temps négligée par sa famille, elle était fière de pouvoir se venger de cet oubli par un service ; et que, quoiqu’elle eût été souvent dupe de son obligeance, elle ne pouvait s’empêcher de mettre encore au rang de ses premiers plaisirs le devoir d’être utile à ses semblables et de protéger ses parens. Dans un autre moment, Malvina aurait peut-être trouvé un peu d’emphase dans la manière dont mistriss Birton avait accueilli sa demande ; mais, dans celui où elle se trouvait, la douleur ne lui laissa pas le loisir d’y songer. Il fallait quitter cette maison où elle avait goûté les seuls instans heureux de sa vie, cesser de répandre ses larmes sur la froide argile qui couvrait les restes de Clara, et dire un adieu éternel à ce tombeau qui, seul dans l’uni-