Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 2.djvu/36

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dans une spacieuse bibliothèque, qui les conduisit à une vaste galerie de tableaux ; des poêles souterrains échauffaient ces pièces, et leurs différens tuyaux se réunissant auprès de l’appartement de mistriss Birton, elle avait fait construire au—dessus une petite serre chaude où elle cultivait, en toutes saisons, les arbrisseaux odorans que des climats plus doux ne voient naître que l’été ; par une ouverture ménagée avec art, la rose, l’oranger et l’héliotrope exhalaient leurs parfums aromatiques dans son boudoir. Cette petite pièce, peinte à fresque sur le mur, représentait un bocage de verdure, entremêlé de touffes de fleurs si bien imitées, que chacun, trompé par leurs couleurs et séduit par l’odorat, se croyait au milieu des champs : quelques glaces, dont les bordures étaient cachées par des feuillages découpés, égayaient encore ce séjour, et dans le fond une ottomane placée dans une alcôve, et cachée par un rideau de crêpe, présentait l’asile de la volupté.

Quoique Malvina eût été accoutumée à