Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 2.djvu/44

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pu trouver une place qui lui donnât de quoi vivre : il était dans cette situation, lorsque le hasard lui procura la connaissance de mistriss Birton, dans un voyage qu’elle fit à Édimbourg : elle avait assez d’esprit pour apprécier celui de M. Prior ; et, flattée de retirer chez elle un homme d’une famille noble, elle lui offrit une place de chapelain dans son château, avec cent guinées d’appointemens. Séduit par l’air gracieux de mistriss Birton, et par l’espérance de consacrer tous ses momens à l’étude, dans les montagnes escarpées et sauvages de Bread Alben, il accepta avec enthousiasme l’offre qui lui était faite. Charmé de la position solitaire de son nouvel asile, son étonnement, en en voyant l’intérieur, surpassa beaucoup celui de Malvina, et l’élégante somptuosité de ce lieu lui fit naître des soupçons que l’expérience rectifia peut-être dans la suite. Mais quel que fût le jugement qu’il porta sur mistriss Birton, jamais il ne s’ouvrit sur ce sujet à personne ; ce secret était concentré