Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 2.djvu/45

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dans son cœur ; peut-être appartiendra-t-il à la seule Malvina d’en recevoir la prompte confidence.

Lorsque Malvina descendit pour le dîner, elle trouva dans le salon, outre M. Prior, deux dames qu’elle ne connaissait pas, et qui, aussitôt qu’elle parut, la regardèrent avec une avide curiosité. Mistriss Birton se leva pour aller au-devant d’elle, et lui dit : Permettez, ma belle cousine, que je vous présente les amis de ma solitude, qui seront sans doute charmés de la nouvelle compagne qu’ils vont avoir. Voici d’abord M. Prior, chapelain de ma maison, et dont la noble naissance est le moindre mérite ; les fonctions qu’il remplit ici sont bien au-dessous de ses talons, et je dois rendre grâce à sa mauvaise fortune, qui l’a forcé de s’y réduire. Voici, continua-t-elle, en se retournant vers une vieille dame de cinquante ans, mistriss Melmor, ancienne amie de ma mère. Veuve d’un homme de qualité, et ruinée par un procès, elle est venue partager ma retraite avec sa fille que vous voyez avec elle.