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Il n’en est pas de même de la dessiccation à l’abri de l’air qui est quelquefois un procédé utilisé pour la conservation des virus ;

3o L’air peut aussi agir d’une manière chimique par son oxygène ; il active alors la composition des matières putrides en les modifiant ; et, au lieu de matières septiques, on a des corps plus oxygénés, mais moins offensifs, jusqu’à-ce que la combustion qui s’effectue alors soit terminée. Plusieurs auteurs admettent que cette modification serait plutôt due à l’ozone qu’à l’oxygène non modifié.

Le procédé consistant à employer l’air comme agent désinfectant est connu sous le nom d’aération. On procède à cette opération en ouvrant toutes les portes et fenêtres du local, de manière à établir un courant d’air continu pouvant déplacer celui qui se trouve dans les endroits les plus reculés de l’habitation. Afin d’agir avec plus de promptitude et de sûreté, on a le soin d’enlever la litière, les stalles, etc. Pour que le courant d’air soit plus actif, on peut utiliser les divers instruments de ventilation connus que je ne décrirai point ici.

Comme adjuvant de l’aération, on a aussi employé les feux, qu’on allumait soit à l’intérieur, soit au voisinage des opérations. Ce procédé dont le but était d’établir des courants d’air artificiels et de carboniser les particules virulentes, est complétement inusité de nos jours ; car, outre les dangers d’incendie auxquels il expose, il n’offre pas d’avantage marqué : le calorique qu’il émet n’est pas suffisant pour que son action puisse être de quelque utilité.

Un autre procédé venant aussi en aide à l’aération,