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Les animaux à sabot sont tous de nécessité herbivores ou à couronnes des mâchelières plates, parce que leurs pieds ne leur permettraient pas de saisir une proie vivante.

Les animaux à doigts onguiculés étaient susceptibles de plus de variétés ; il y en a de tous les régimes ; et outre la forme des mâchelières, ils diffèrent encore beaucoup entre eux par la mobilité et la délicatesse des doigts. On a surtout saisi à cet égard un caractère qui influe prodigieusement sur l’adresse et multiplie leurs moyens d’industrie ; c’est la faculté d’opposer le pouce aux autres doigts, pour saisir les plus petites choses, ce qui constitue la main proprement dite ; faculté qui est portée à son plus haut degré de perfection dans l’homme, où l’extrémité antérieure tout entière est libre et peut être employée à la préhension.

Ces diverses combinaisons qui déterminent rigoureusement la nature des divers mammifères, ont donné lieu à distinguer les ordres suivants :

Parmi les onguiculés, le premier, qui est en même temps privilégié sous tous les autres rapports, l’homme, a des mains aux extrémités antérieures seulement ; ses extrémités postérieures le soutiennent dans une situation verticale.

L’ordre le plus voisin de l’homme, celui des quadrumanes, a des mains aux quatre extrémités.

Un autre ordre, celui des carnassiers, n’a point de pouce libre et opposable aux extrémités antérieures.