Page:Cuvier - Règne animal 1829 vol I.djvu/23

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et que j’ai cherché à rendre mes idées sans tout cet appareil barbare de mots factices qui rebute dans les ouvrages de tant de naturalistes modernes. Il ne me semble pas que ce soin m’ait rien fait perdre en précision ni en clarté.

Il m’a fallu malheureusement introduire beaucoup de noms nouveaux, quoique j’aie mis une grande attention à conserver ceux de mes devanciers ; mais les nombreux sous-genres que j’ai établis exigeaient ces dénominations ; car dans des choses si variées, la mémoire ne se contente pas d’indications numériques. Je les ai choisies, soit de manière à indiquer quelque caractère, soit dans les dénominations usuelles que j’ai latinisées, soit enfin, à l’exemple de Linnæus, parmi les noms de la mythologie, qui sont en général agréables à l’oreille, et que l’on est loin d’avoir épuisés.

Je conseille néanmoins, quand on nommera les espèces, de n’employer que le substantif du grand genre, et le nom trivial. Les noms de sous-genres ne sont destinés qu’à soulager la mémoire, quand on voudra indiquer ces subdivisions en particulier. Autrement, comme les sous-genres, déjà très multipliés, se multiplieront beaucoup plus par la suite, à force d’avoir des substantifs à retenir continuellement, on sera exposé à perdre les avantages de cette nomenclature binaire, si heureusement imaginée par Linnæus.

C’est pour la mieux consacrer que j’ai démembré le moins qu’il m’a été possible les grands genres de