Et la mienne eût été fort en défaut, ma mie
Oh ! le plaiſant magot !
Le drôle de guenon !
Tu le prens-la vraiment ſur un fort joli ton.
Et ſur quel ton, dis-moi, le prens-tu donc toi-même.
Mais moi, je crois aſſez mériter que l’on m’aime.
Parbleu, croîs-tu de moi, que je penſe autrement ?
Va, va, Monſieur vaut bien Madame, aſſurément.
Si pourtant tu veux être aujourd’hui ſans rancune,
Je te regarderai comme bonne fortune.
Sans rancune avec toi ! cela ne ſe peut pas,
Tu nous cauſas hier un trop grand embarras.
Bon, bon, je menois l’un, & toi tu menois l’autre.
Hé bien, nous avions fait entrer chacun le nôtre.
Nous n’avons là-deſſus rien à nous reprocher.
Eſt-ce nous, après tout, qui devons nous fâcher ?
Que nos maîtres entr’eux ſongent à la vangeance.
Mais nous, vivons gaillards en bonne intelligence.
C’eſt aſſez bien penſer.
N’eſt-ce pas ? touche donc, ſans rancune.
Je te pardonne, va.