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Page:Dancourt-Les oeuvres de monsieur Dancourt-Vol7-1729.djvu/50

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LA TRAHISON PUNIE,

D. FÉLIX.

Ô fille impertinente ! ô contre-tems fâcheux !

D. JUAN.

Leonor aime ailleurs, & ſi j’ai de bons yeux
Ce trouble faux ou vrai, ces vapeurs de commande…

D. FÉLIX voiant D. André.

Ciel ! qu’apperçois-je encore ; & que ma peine eſt grande !
Chez moi D. André ! vous ! quand vous m’avez promis…
Qui vous ameine ?

D. JUAN.

Qui vous ameine ? Moi, c’eſt un de mes amis.

D. FÉLIX.

Un de vos amis ?

D. JUAN.

Un de vos amis ? Oüi

D. FÉLIX.

Un de vos amis ? OüiVous êtes bon & ſage.
Mais D. André.

D. JUAN.

Mais D. André.N’eſt pas fort pour le mariage,
Ces conſeils…

D. FÉLIX.

Ces conſeils…Sçachez donc…

D. JUAN.

Ces conſeils… Sçachcz donc…Tenez-vous aſſuré
Que ce ne ſeront pas les ſiens que je prendrai.

D. FÉLIX.

C’eſt de vous ſeul je crois que vous en devez prendre,
Et dans l’état où ſont les affaires, mon gendre,
Vous êtes maître ici, commandez, ordonnez,
Tout vous obéira, mes ordres ſont donnez.