Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/100

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


SONNET XIII.

Dante s’élatil réfugié dans la Verlu (qu’il appelle tyran ) prie Amour (dont il condamne l’abandon) de lâcher de s’unir avec elle… afin qu’il puisse être en même temps vertiteur et amoureur.

Si tu vois mes yeux désireux de pleurer, à cause de la nouvelle peine qui me brise le cœur, par cette (peine) je te prie de ne pas la faire cesser, 6 Seigneur, avant de te donner cette satisfaction

De ta main équitable ; savoir : de punir celui (Dante) qui tue la justice, et puis se réfugie auprès du cruel tyran, dont il suce le poison, (poison) qu’il a déjà répandu, et dans lequel il veut noyer le monde.

Il a mis un tel glaçon de peur dans le cœur de tes fidèles, que chacun (d’eux) se tait ; mais toi, feu d’Amour, lumière du ciel,

Celte vertu, qui gît là nue et froide, relève-la enveloppée de ton voile ; car sans elle il n’y a pas de paix sur la terre.