Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/149

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CANZONE II.

Il célèbre les beautés intellectuelles et corporelles de su Dame. (Hoir aui notes.)

Amour, qui dans mon esprit me parle ardemment de ma Dame, agite souvent d’elle à moi des choses qui font dévier sur elles l’intelligence. Son parler résonne si doucement, que l’âme qui l’écoute et l’entend dit : « Oh ! malheureuse ! qui ne suis point capable de dire ce que j’entends de ma Dame ! » Et certes il me faut laisser d’abord, si je veux chanter ce que j’entends sur elle, (tout) ce que mon esprit ne comprend pas, et (encore) la grande partie de ce qu’il comprend, parce que je ne saurais le dire. C’est pourquoi si mes rimes sont en défaut, ( mes rimes) qui entreront dans les louanges de cette ( Dame ), —de cela on ( devra ) blâmer ma faible intelligence, et mon langage qui n’a point la force de répéter tout ce que dit Amour.

Il ne voit pas, le soleil qui tourne autour du mande entier, une chose aussi noble que celle qui, à cette heure, brille dans le lieu où demeure la Dame de qui Amour me fait parler ; toute intelligence de là-haut (du ciel) la contemple, et les personnes