Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/150

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qui, ici, s’enamourent, dans leurs pensers la trouvent encore lorsque Amour fait goûler (un peu ) de sa paix. Son être plaît tant à Celui qui le lui donna, que sans cesse il répand sur elle sa vertu au delà de ce qu’exige notre nature. Son âme pure, qui reçoit de lui un si grand bien, le manifeste par ce qu’elle fait ; ses beautés sont choses connues, et les yeux de ceux devant qui elle brille en envoient des messagers au cœur (d’eux) plein de désirs, lesquels prennent l’air et deviennent des soupirs.

En elle descend la vertu divine, comme elle ( la vertu) feit dans un Ange, qui la voit (la Dame) ; et cette noble Dame ne croit pas cela, que (l’Ange) aille avec elle et admire ses actions. Là où elle parle se penche un esprit d’Amour, qui apporte la foi comme le haut mérite qu’elle possède, et au delà de ce qui nous est nécessaire. Les douces manières qu’elle montre aux autres vont, chacune avec des preuves, proclamant Amour dans ces termes, qu’elles font entendre : « D’Elle on peut dire : Noble est dans cette Dame ce qui se trouve en elle, et si beau et si grand que (tout cela) lui ressemble ; et l’on peut dire que son aspect aide à persuader qu’elle ressemble à une merveille, — d’où notre foi est secourue… ; de toute éternité c’est pour cela qu’elle (sa Dame ) fut créée. »

Aussi apparaissent sur son visage (des choses) qui montrent les plaisirs du Paradis. Je dis que