Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/164

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avec vous ; et je demande pour récompense, — pour vous, et non, certes, pour moi, — que vous teniez à dédain et à mépris quiconque fait naître son plaisir (d’une chose) semblable (à la parole obscurcie ?).

Celui qui est esclave ressemble à celui qui est le suivant dévoué d’un maître, et qui ne sait où il va dans la voie douloureuse, comme est l’avare, suivant son trésor qui le domine tout entier ; l’avare court, mais la tranquillité s’enfuit (encore) plus (vite). O esprit aveugle, qui ne peux voir ton insensé désir ! avec tes richesses, qui te feront perdre ton temps à toute heure, qui sont vides à l’infini, te voilà arrivé à celle qui nivelle tout (la mort) ! Dis-moi, qu’as-tu fait, avare aveugle et délabré ? Réponds-moi, si tu peux, autre chose que rien. Maudit soit ton berceau, qui caressa en vain tant de sommeils ! Maudit soit ton pain, que tu perds, et qui ne (serait) point perdu (en le donnant) à un chien, toi qui, du soir au matin, as amassé et étreint à deux mains ce qui sitôt sera loin (de toi) !

De même qu’il (l’avare) amasse démesurément, de même il conserve outre mesure. Il est celui que beaucoup (de choses) poussent plus avant dans son servage, et si quelqu’une s’en défend, ce n’est point sans grande peine. Mort, que fais-tu ? Que fais-tu, fortune débonnaire P Que ne délivrez-vous celui-là qui ne s’achète rien ? (Et) si vous le faites, à qui se