Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/191

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pleurs m’avaient déjà rompu et brisé si (fort) su delà de l’humaine mesure, que je me croyais à mon tout dernier soupir. Et l’ardent désir me contraignit ensuite tellement à souffrir, que, pour mon angoisse, tu t’affaissas sur la terre ; et dans mon hallucination tu m’entendais dire que, de cette guerre, il faudra bien encore que j’en périsse ;… si bien que, par une grande peur, je craignais d’aimer.

Seigneur (Amour), tu as entendu quelle vie j’ai supportée en me tenant avec toi : non que je te la raconte pour ma défense ; avant (tout) j’obéirai à ton commandement. Mais si, (pour prix) d’une telle entreprise, je reste mort, et que tu m’abandonnes, pour Dieu, je te prie au moins de lui pardonner (à Elle) !