Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/201

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CANZONE IX.

Il se lameile de ce que la mort lui a enlevé lonles les beautés de sa Dame.

Hélas ! malheureux que je suis ! les tresses blondes, par lesquelles brillaient d’une couleur d’or les monts d’alentour (les seins ?) ; hélas ! le beau maintien et les douces ondes (regards humides ?), qui, dans mon cœur, descendaient de ses beaux yeux au jour bien indiqué ; hélas ! le frais, le beau et l’éclatant visage ; hélas ! le doux sourire, par lequel on voyait la blanche neige (les dents) à travers les roses (les lèvres) en tout temps vermeilles… ; — hélas ! ô Mort ! pourquoi, sans moi, as-tu enlevé (tout cela) si tôt ?

Hélas ! (le) cher passe-temps, et (le) port gracieux ; hélas ! (le) doux accueil, et (la) sage intelligence, et (le) cœur réfléchi ; hélas ! (le) beau, modeste, et sublime dédain, qui augmentait en moi la volonté de haïr les (choses) viles et d’aimer les (choses) haut placées ; hélas ! le désir né d’une si belle abondance (de qualités) ; hélas ! l’espérance qui me faisait voir indifféremment toute autre (dame), et me rendait léger le fardeau d’Amour… ; — hélas ! 6 Mort ! tu