Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/209

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SONNET III.

Il répond à quelque ami savant, qui lui demandait l’élal de son cœur.

Qui que vous soyez, ami, votre manteau de science me paraît tel qu’il n’est point un jeu ; si bien que de ne (rien) savoir je me prends de colère, ne (pouvant) vous louer ni vous plaire assez.

Sachez bien, — car je m’y connais quelquefois,— qu’auprès de vous j’ai moins de savoir qu’une orobe (que rien) ; je ne navigue point comme vous par une route sage, (vous) qui paraissez sage de tous côtés.

Puis il vous plaît de connaître mon cœur ; et je vous le montre sans mensonge, comme celui qui a son sage (véridique) parler.

Certainement à ma conscience il parait que : qui n’est point aimé, s’il est amoureux, porte en son cœur une douleur sans pareille.