Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/230

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— Quant à Guido Cavatcanti, c’était un JidlU d’amour, un diseur en rime, adepte ardent de l’amour poétique et de la morale platonicienne. Il ne vit rien de positif dans le sonnet de Dante ; il y reconnutau contraire le langage d’un poêle qui s’élève jusqu’aux régions épurées de l’amour platonique : « Vous avez vu, à mon avis, « tout ce qu’un homme peut sentir et connaître de fort, « d’agréable et de bon, si, en effet, vous avez été mis à « pareille épreuve par le puissant Seigneur (Amour) qui « gouverne le monde de l’honneur… »

De toutes les réponses qu’il reçut, c’est cette dernière qui fit le plus de plaisir a Dante. Il ne connaissait point encore Guido Cavalcanli ; et, "a partir de ce moment, ce fut celui qu’il appela désormais te premier de ses amis.

BALLADE I (page 38).

Dans la Vie Nouvelle, cette ballade est appelée sonnet. Dante donnait parfois celle dernière dénomination à certaines de ses poésies ayant plus de quatorze vers. De son lempsce nom n’était pas encore rigoureusement spécialisé. Certaines canzones l’ont porté aussi ; et dans les anciens poêles on voit nombre de sonnets de seize vers, un distique étant ajouté à la fin de la pièce. Nous en retrouverons des exemples.

Ce sonnet-ballade pourrait bien être, du reste, un sonnet augmenté, car les vers excédant le nombre voulu dans chacune des stinces sont encore sur les mêmes rimes. — Les stances sont par six, six, quatre, quatre, au lieu d’être par quatre, quatre, trois, trois.