Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/264

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pièce porte au plus haut degré l’empreinte de l’attachement et de la fidélité d’affection que le poëte banni conservait pour son ingrate Florence !

Canzone vi (page 127).

Le sommaire de cette canzone apprend dans quel lieu elle a été écrite. Nous y continuons à faire brèche à la mémoire de Béatrice. Cette pièce est généralement nommée : La Montanina, du nom sans doute de celle qui l’a inspirée. On continue aussi à y voir l’ardent amour Uu poëte pour sa patrie. — La dernière slance, dans laquelle il dépêche sa canzone elle-même à Florence, est pleine d’àme et de mouvement ; on y sent palpiter le cœur du banni. — M. Villemain et madame A. Tastu ont traduit l’un et l’autre cette stance dernière.

Boccace pense que cette canzone est écrite pour celle des maîtresses de Dante qu’il appelle XAlpigiana.

M. Arrivabene compare encore plusieurs vers de cette pièce avec d’autres de la Divine Comédie, avec lesquels il leur trouve des airs de famille, et cela toujours pour avoir le droit de restituer à Danle cette canzone, apparemment contestée.

Le cavalier Valeriano Vanetti dit l’avoir vue dans uu ancien manuscrit telle qu’elle se trouve dans l’édition rare de 1537, et ajoute que : « Bien fortunés ils peuvent appeler leur vallée (la vallée Lagarina), où séjourne et a fait une si excellente production celui qui sait tout et écrit sur tout. » — D’autres ont voulu y voir la description du site de Çascntino, près du fleuve Arno.