Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/266

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La stance troisième fait sur la seconde, pour le mélange des rimes, le même travail que la seconde a fait sur la première, et ainsi de suite jusqu’à la fin de la pièce, — ce qui fait que si une stance septième survenait, elle se trouverait en tout semblable à la première. — La pièce est couronnée par un tercet, encore sur les rimes employées.

Il est étonnant que Dante, qui aimait les difficultés de la forme, n’ait pas employé celle-ci plus souvent. — Pétrarque en a un certain nombre dans son recueil.

Nous croyons que l’on peut appeler l’attention sur ce passage : « Le doux temps qui réchauffe les collines, et les fait tourner du blanc au vert, parce qu’il les couvre d’herbe et de fleurs. » Il est indubitable qu’on doit le pittoresque de ces expressions à la traduction mot à mot. — Pour bien montrer cette pièce avec tout le piquant de son moule et l’agencement de ses rimes, il fallait la traduction ligne pour vers, dont nous avons parlé dans notre Introduction.

Canzone vu (page 133).

Cette canzone devra être d’un grand secours pour ceux qui auront à s’occuper du système astronomique de Dante. — Elle est curieuse d’un bout à l’autre, tant pour le mérite et la justesse des expressions, que pour le cercle de connaissances qu’elle révèle dans son auteur. Nous laissons les détails de cet examen à ceux qui envisageront notre auteur au point de vue scientifique ; nous nous contenterons de faire remarquer que souvent l’entrave du mot