Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/274

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le permettrait-il, que nous nous empresserions de renvoyer ce travail à des mains plus habiles.

Dans la septième stance, on voit la division que Dante fait de la vie humaine ; il la divise en quatre phases, qu’il appelle : « L’adolescenza, la gioventute, la senettule, et lo senio, » l’adolescence, la jeunesse, l’âge mur, et la vieillesse. Il semble presque qu’il a voulu dire, pour les deux dernières : la vieillesse et la décrépitude ; la première manière de le traduire nous semble néanmoins plus rationnelle, et nous croyons vraiment bien faire en l’adoptant.

La transition des idées amoureuses aux idées philosophiques a amené Dante à une personnification nouvelle et qui aurait pu tromper… c’est que sa Dame, dans cette longue pièce, n’est plus liéatrice ou tout autre, mais bien la Philosophie, à laquelle il finit par députer sa canzone, qui dira à ceux qui s’égarent : « Je vais parlant de votre amie.»

Canzone iv (page 151).

Le Florentin continue sur le ton de la satire, et la satire de Dante, on le sait, n’existe guère sans une certaine apreté. Les deuxième et troisième stances surtout sont d’une rude clarté et vont droit à leur adresse… On pourrait même, au besoin, les exhumer de l’époque reculée de Dante, et leur donner une application toute moderne et toute contemporaine.—Nous renvoyons à ces deux stances, avec prière instante qu’on veuille bien les relire.