Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/304

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« E di : « Meuccio, quei clie t’ama assai Delie sue gioje più care li manda, Per accostarsi al luo coraggio buono. »

On trouve un grand charme dans l’échange de ces doux témoignages, dans ce commerce poétique qui fait passer de l’un à l’autre la fleur de ses sentiments et de ses pensées.

Sonnet x (page 2Il).

Dans ce sonnet et dans celui qui va suivre, Dante change tellement de ton qu’on aurait de la peine à le reconnaître. — Ces deux pièces font grandement contraste avec tout le reste du recueil. Elles sont dans le genre qu’on pourrait appeler charge, et Dante n’habitue pas son monde à des caricatures ! — Non qu’on ne puisse, en cherchant un peu, découvrir, comme dans certaines légendes d’un grand dessinateur philosophe de nos jours (Gavarni), l’idée sérieuse en dessous de la trivialité de l’expression ; mais, nous le répétons, on pouvait ne pas s’attendre à voir tomber ces vers de la plume qui écrivit tant de canzones châtiées, et d’un style grave et sévère.

Le Forèze dont il est fait mention dans ce sonnet estil le même que celui qu’on trouve dans le chant xxm du Purgatoire et dans le chant in du Paradis ? Et quel est ce comte Guido dont le dernier vers donne le nom en finissant ? — On serait embarrassé s’il fallait répondre d’une manière satisfaisante.