Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/305

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Sonnet xi (page 212).

On peut se reporter à la noie précédente pour une partie de ce qu’on a à savoir sur ce sonnet. — Celui-là, plus que l’autre, laisse peut-être deviner le sérieux du fond sous la trivialité de la forme ; on trouve même dans le ton une certaine âpreté de satire ironique, que Dante, après tout, peut bien avoir empolyée une fois ou deux en l’unissant au sans-gêne de l’expression. — Ce n’est point, et nous tenons à ce qu’on s’en persuade, que nous blâmions ce mélange des genres, cette vibration successive ou simultanée des cordes élevées et basses ; nul plus que nous, au contraire, ne pardonnera à la trivialité toutes les fois qu’elle amènera la vérité ; mais à celte condition seulement. Ce que nous avons dit n’est que pour constater le fait chez notre auteur.

Le septième vers du sonnet nous dit, toujours en parlant deBicci (dit Forhze) : « Celui qui a la face fendue… » et le chant xxm du Purgatoire nous montre son Forèze avec la figure lépreuse, déformée et rongée ;… rongée et fendue, ce n’est pas tout à fait la même chose ; mais, avec le nom qui est le même, cela peut donner à penser, ou au moins inviter à faire de plus amples recherches.

Sonnet xn (page 213).

Il y a ici, d’un bout à l’autre, allusion à une chose que Dante personnifie. Comun n’est pas un personnage ; tout porte à croire que, sous ce nom, le poëte gibelin, le fougueux banni de Florence désigne ouson patrimoine, ou*sa