Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/306

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dignité perdue de Prieur, ou son Priorat lui-même, ou tout à la fois ses grandeurs et ses biens gaspillés et disparus. — Franco Sacchetti dit, en parlant de Dante : « … Il fut chassé de Florence, et puis mourut en exil, dans la cité de Ravenne, non sans vergogne de son Comun (de/ i«o Comune). » — M. Fdo Arrivabene écrit cette autre phrase : « Le 1O mars de la même année (1302) Dante fut condamné à être brûlé vif s’il venait nelteforze del suo Comune. »

Un itinéraire intéressant a tracer serait celui du grand Florentin dans ses pérégrinations d’exilé. Ce serait un de nos grands désirs ; mais la place nous manquerait dans ces notes. Nous pouvons dire néanmoins qu’il parcourut la Vallée Pulicella, la Vallée Lagarina, les bords de t’Arno, les montagnes du Véronais ; qu’il fut élève à Padoue, Crémone, Cologne et Naples ; qu’il visita l’Angleterre, la France, l’Allemagne, la Flandre, etc. — lîenvenuto dit de lui : « Nam quum Auctor isle in viridiori cetait vacasset philosophiœ natumli et morali in Florentia, Bononia, et Padua, in matura œtatejam exul, dcdit se sacrœ Theologiœ Parisius… » — Dans le chant X du Paradis, Dante manifeste une grande estime pour un professeur qu’il nomme Siggieri ; ce nom italianisé n’est autre que Sigier (que M. Arrivabene va même jusqu’à appeler Séguier) ; c’était un professeur en philosophie de Paris, qui tenait ses cours dans la rue du Fouarre, près la place Haubert, professeur dont M. Leclerc est parvenu à rétablir la biographie. — Tous ces détails sont curieux ; il serait précieux de les donner au complet.