Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/307

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Sonnet xiu (page 214).

Tout le premier alinéa de la note précédente s’applique à ce sonnet aussi bien qu’à celui qu’on vient de lire. Comun y apparaît encore, et il y est directement question de la perte des biens du poëte.

Le ton de cette pièce est énergique et élevé, et l’homme blessé s’y fait vigoureusement sentir. Il vient de parler du mal que lui a fait Florence, puis il ajoute : « Mais soyez certains que de ce mal, tôt ou lard, je tirerai vengeance.» Et le poëte a tenu parole ; YEnfer est venu, dans les tourments duquel il a précipité tous ceux qui s’étaient acharnés contre lui… et, on ne peut se le dissimuler, Dante a exercé là une vengeance grande et terrible.

Ce sonnet a encore seize vers au lieu de quatorze, et toujours au moyen d’un distique ajouté à la fin.

Sonnet xiv (page 215).

Voilà que nous retrouvons Dante amoureux. La puissance d’Amour a s’est emparée de mon esprit, dit-il, et me peint une Dame si noble, que toute mon ardeur se met à galoper. » Quelle nature inflammable 1 et comme ils auraient du mal, ceux qui voudraient disculper le poëte de ses nombreuses infidélités ! — Dionisi a cependant soutenu gravement que ces diverses amours de Dante n’étaient qu’autant d’allégories, et que la Gentucca, cette fillette dont Béatrice parle avec tant de dédain dans le