Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/98

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BALLADE IV.

Il s’adresse à quelque vision amoureuse.

De grâce, ô nue (vision), qui, comme une ombre d’Amour, apparus subitement à mes yeux, aie pitié de mon cœur, que tu as frappé, qui espère en toi, et meurt de désir.

Tu as, 6 nue, sous une forme surhumaine, (tu as) mis le feu dans mon àme avec ton parler, qui fait mourir ; puis, par l’action de ton esprit brûlant, tu as fait naître l’espérance, qui en partie m’est salutaire, là où tu me souris. De grâce, ne la retiens pas (l’espérance), car j’ai confiance en elle ; mais tourne (plutôt) les yeux sur la violente passion qui me consume… Des milliers de dames déjà ont, pour avoir été tardives, porté la peine des douleurs (qu’elles ont causées) aux autres.