Page:Dante Alighieri - La Vie nouvelle, traduction Durand Fardel.djvu/101

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que peuvent paraître clairs différens passages de mon livre.

Et afin que les personnes incultes ne puissent se targuer de ce qui vient d’être dit, j’ajoute que les poètes ne parlent pas ainsi sans raisons, et que ceux qui riment ne doivent jamais parler ainsi sans avoir de bonnes raisons de le faire, parce que ce serait une grande honte à celui qui rimerait une chose sous vêtement de figure ou sous couleur de rhétorique, et puis, interrogé, ne saurait en expliquer les paroles de manière à leur donner un sens véritable. Et mon excellent ami[1] et moi nous en connaissons bien qui riment aussi sottement.


CHAPITRE XXVI


Cette charmante femme dont il vient d’être question paraissait si aimable aux gens que, quand elle passait quelque part, on accourait pour

  1. Guido Cavalcanti.