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Page:De Lambel - Marguerite de Lorraine, duchesse d’Alençon, 1862.pdf/91

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CHAPITRE IV

aux personnes de sa maison les joies spirituelles des solennités religieuses.

Indépendamment de toutes les dessertes, fidèlement portées aux indigents, Marguerite faisait leur part à chaque repas ; au bout de sa table, on voyait figurer un grand vase ; c’était le plat des pauvres. Elle y déposait les viandes les meilleures, les morceaux les plus estimés, et se chargeait elle-même de les distribuer. Quelques convives s’étonnaient un jour de cette touchante habitude : « Qu’ai-je fait à Dieu, leur dit-elle, pour qu’il me donne des biens ? Je n’en suis que l’économe et la dispensatrice. Je serais coupable devant mon Créateur si je ne les employais à soulager les pauvres. »

Dégagée des labeurs du gouvernement,