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CHAPITRE IV

multiplicité des demandes épuisait parfois ses ressources, de manière à ne plus lui laisser la disposition d’une seule pièce de monnaie ; elle empruntait alors à ses serviteurs. Ces pénuries passagères ne l’appauvrissaient pas. Dieu bénissait ses domaines, les préservait d’accidents, et lui procurait les moyens de mener à bonne fin toutes ses œuvres sans compromettre les intérêts de ses enfants.

Un jour, à Mortagne, elle se rendit à l’église sans argent. Après la messe, elle s’en retournait avec le regret de ne pouvoir satisfaire sa charité, lorsqu’un prêtre inconnu s’approche, la salue, et lui donne quinze écus en lui disant : « Madame, voilà qui vous appartient, s’il vous plaît recevoir