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MARGUERITE DE LORRAINE

À Mortagne, la princesse habitait une maison située près du couvent ; elle y avait fait préparer plusieurs chambres pour recueillir les malades et pouvoir les soigner complètement elle-même. Quand ils se présentaient, on devait les entourer d’égards, les combler de soins, et « faire pour eux, suivant son expression, ce qu’on eût fait pour elle-même. » Elle se réservait pour sa part les plaies les plus hideuses ; rien ne décourageait, rien ne ralentissait son zèle. Dans les premières années, elle avait eu à lutter contre les répulsions de la nature ; mais sa confiance en Notre-Seigneur, unie à la défiance d’elle-même, avait assuré le triomphe de la grâce. « On la voyait dans les hôpitaux, dit le P. de Coste, porter les