Page:De Scudery - Eudoxe, tragi-comédie, 1641.djvu/117

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Je veux voir ce perfide, encor tout palpitant,

Mourir aux yeux de tous, lui qui se cachait tant. [1940]

Mais l'indigne vengeance, après un tel outrage !

Il faut plus noblement témoigner à notre âge,

Que nous savons venger, que nous savons punir ;

Notre coeur a pêché, notre coeur doit finir ;

Il n'est pas innocent, qu'il ne soit pas sans peine ; [1945]

Satisfaisons ensemble, et l'amour, et la haine ;

Mourons, faisons mourir, perdons, et perdons nous,

Mais hélas pour nous deux, le trépas est trop doux.

Ciel, Olimbre paraît ! Le voila qui s'approche.


Scène IV

.

Genséric, Olimbre

.

Genseric

Viens, viens percer mon coeur par un sanglant reproche, [1950]

Viens voir, hélas viens voir, en cette occasion,

Mon front couvert de honte, et de confusion.

C'est là que tu verras les marques de mon crime :

C'est là que tu verras ma douleur légitime ;