Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/306

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Ce que Rousseau dit ici des peuples païens, s’est vu également, on ne le sait que trop, lorsque le protestantisme s’est établi, et partout où il s’est établi ; et ces tristes effets ont été plus marqués en proportion que la croyance aux doctrines nouvelles étoit plus vive. Mais, à raison de la nature même de la religion que le protestantisme abandonnoit, et de sa nature propre, deux choses sont arrivées, qui toutes deux étoient inévitables.

Tout l’édifice du christianisme, ses dogmes, son culte, sa morale, reposoit depuis quinze siècles, et, dans les principes catholiques, doit reposer toujours, selon l’institution de Jésus-Christ, sur l’enseignement d’une autorité divinement infaillible.

A cette autorité divine, le protestantisme substitua