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ment impropre à la vue. Si un seul est frappé, l’autre est, par cette seule condition, plus enclin à le devenir. Ainsi donc, les terminaisons de l’amaurose sont variables ; elle peut guérir sous quelque forme qu’elle revête ou elle peut rendre l’animal borgne ou aveugle à jamais.


Pronostic. Cette maladie est toujours très grave. Quand elle commence, on peut la guérir ou en arrêter les progrès ; mais quand elle est confirmée ou que, malgré les médications les mieux conçues, elle continue à augmenter, elle conduit infailliblement les sujets à une cécité complète et permanente. Toutefois on peut espérer beaucoup en la guérison, lorsque la maladie a un caractère congestif ou inflammatoire, quand elle est symptomatique et surtout si elle est arrivée instantanément.

Tant qu’elle est incomplète, elle présente des alternatives qui font admettre la possibilité d’en triompher. C’est surtout lorsqu’on peut soumettre les yeux au repos qu’ont lieu ces chances de succès ; mais, trop souvent, ces améliorations ne sont malheureusement que passagères.

Présentant un caractère asthénique, elle doit être fatalement considérée comme incurable, en raison du faible nombre des réussites de ce genre.


Anatomie pathologique. Souvent on ne trouve pas de lésions appréciables ; mais il n’est cependant pas rare de constater des altérations dans les organes affectés à la fonction visuelle. Leur étude a été mieux suivie en médecine humaine qu’en vétérinaire ; néanmoins, dans cette dernière, on a trouvé bon nombre de lésions identiques et occupant la rétine, le nerf optique ou le cerveau. Voici les principales lésions signalées par les médecins et que nous reproduirons sans apporter des modifications dans la manière de les envisager.