il a été très artiste, semble-t-il. Je crois qu’il a écrit.
— Schmidt, murmurai-je, voilà qui n’est pas compromettant.
— Oh ! on ne dit jamais son nom, chez nous. Ma femme de chambre l’appelle le monsieur de Berlin, depuis qu’à une tentative d’enquête de sa part, le laquais de Schmidt a répondu : « C’est un monsieur qui habite Berlin. » Elle était bien vexée.
Claude ajouta sérieusement :
— Moi, j’aime mieux l’appeler Monsieur de Berlin.
— Tu me donnes le frisson, dis-je sans frissonner.
C’est incroyable : rien de ce que dit Claude ne me paraît plus triste. Il y a sur son visage une telle sérénité, et toute la lumière de sa pensée intérieure que l’emmurement des yeux fait plus intense…
— Va pour monsieur de Berlin, approuvai-je. Quand me le montre-t-on ?… Je pars dans deux jours.
— On vous le montrera demain matin… Il était bien disposé aujourd’hui. Peut-être sera-t-il charmant demain. Il parle le français parfaitement.
— C’est un jeune homme ?