Page:Delluc - Monsieur de Berlin, 1916.djvu/25

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— Oui, dit Claude, un jeune homme de cinquante-sept ans.


Le lendemain, tôt, je cherchai Anna et lui rappelai sa promesse.

— Monsieur de Berlin ? dis-je.

— Vous y pensez encore. Mais vous avez donc une curiosité de vieux journaliste ? Vous le verrez.

— Vite.

— Si vite ? Soit. Mais attendons, car c’est à cette heure que viennent le visiter ses amis de la villa « Terre Amie ». Ils n’aimeraient pas rencontrer quelqu’un chez leur fou et peut-être me défendraient-ils de laisser venir qui que ce soit près de lui.

— Qui sont ces gens-là ?

— Je n’en sais rien. Tenez, les voici qui traversent la cour. Filez et lisez les revues à Claude ; vous lisez très mal, mais il sera ravi.

— Alors je ne vais pas voir… ce… ?

— Après déjeuner. Les autres sont là jusqu’à midi.

— Ils vont le fatiguer.

— Il se reposera en déjeunant. Il est d’un calme admirable et vous racontera sûrement tout ce que vous voudrez.

— Vous l’appelez comment, dites ?