Page:Depasse - De Freycinet, 1883.djvu/24

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nale, indignement outragée, demande une réparation… Nous demandons cette réparation à Paris, parce que Paris seul peut la donner… »

Enfin, pour couronner ce chef-d’œuvre où il n’y avait pas un mot qui ne portât, il terminait par cette péroraison : « La démocratie a besoin de serviteurs divers. À côté des génies lumineux qui marquent à l’humanité le sillon qu’elle doit suivre, il y a le travailleur patient qui défriche le terrain et qui fait tout pour que la réforme puisse s’y implanter. À côté des grands précurseurs, il y a les hommes qui se vouent à résoudre les problèmes d’administration et d’organisation que soulève l’application des idées nouvelles. Je serai un de ces hommes, et, pour tout résumer d’un mot, je demande à être enrôlé par vous dans la phalange scientifique de la République. »

C’étaient bien l’attitude et les expressions, et le tour, et les images qui convenaient le mieux à l’auditoire, au temps, au goût public. Il faut lire et relire ce discours, si on veut connaître à fond M. de Freycinet. C’est là qu’on trouvera l’explication de ses étonnants succès, comme on y trouvera peut-être aussi, à y bien regarder, le germe d’une inclination