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Page:Desbordes-Valmore - Poésies, 1822.pdf/37

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IDYLLES

Le ramènerait-elle où mon courroux l’attend ?
Pourrait-il s’arracher à ce monde qu’il aime,
A ce juge léger qui flatte un inconstant ?
Au fond de mon miroir je vois errer son ombre ;
Une ombre plus légère appelle son regard ;
Il la cherche lui-même, il l’aborde ; il fait sombre ;
Il soupire… Ah ! perfide ! est-ce encor le hasard ?
Oh ! comme il la regarde ! Oh ! comme il est près d’elle !
Comme il lui peint l’ardeur qu’il feignit avec moi !
Il ne feint plus, car elle est belle
Amour ! va les unir, ils n’attendent que toi.
Je garde mes bouquets. Ma parure est finie :
Ma parure ! et pour qui tant de soins superflus ?
Ce beau jour est voilé, cette glace est ternie,
Et le miroir ne sonrit plus.
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