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Une seulement de 1643, le 26 avril (f. 29).

Cinq de 1646, le 30 mars, 7 septembre, 12 octobre, 2 et 23 novembre (f. 31, 37, 39, 40 et 42).

Une enfin de 1647, le 26 avril (f. 44).

Ce recueil a donc le double avantage de permettre la comparaison de l’orthographe de Descartes avec celle de son temps, grâce aux six copies d’autres mains qui s’y trouvent jointes, et aussi la comparaison de Descartes avec lui-même, son orthographe ayant changé de 1629 à 1650, comme l’a signalé le premier M. Paul Tannery en 1891 (Archiv für Geschichte der Philosophie, IV, 529). Nous renverrons donc le plus souvent aux autographes de la Bibliothèque Nationale, sans nous interdire cependant de renvoyer aussi, surtout pour les plus anciens, à la Bibliothèque V. Cousin (3 avril 1622, 14 août 1634), à la Bibliothèque de l’Institut (18 décembre 1629, 15 avril 1630, 15 mai 1634), ainsi qu’aux autographes de Leyde, la Haye et Londres.

Nous suivrons dans cette étude l’ordre qui semble indiqué par le sujet lui-même :

I. Voyelles (u et v, i et y ; y dans ay et oy).

II. Diphtongues (ai, ei, oi, ou, eu, an, en).

III et IV. La consonne s, avec ses deux principales fonctions, soit après une autre consonne, soit après une voyelle ou une diphtongue.

V. Autres consonnes simples.

VI. Consonnes doubles.

I. — VOYELLES.

u et v. — On sait que le xviie siècle ne faisait pas la même distinction que nous entre les lettres u et v, ou, comme on disait, entre l’u voyelle et l’u consonne, qui est devenu notre v. Conformément au bon usage de son temps, Descartes les distinguait, mais comme signes d’écriture, et selon la place que la même lettre occupait, soit en tête, soit dans le corps d’un mot. En tête, il écrit toujours v, non seulement pour les mots que nous écrivons ainsi,