Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/149

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CXCIX. — jo Juillet 1640. ijj

Page 122, L 2. — Les Lettres MSS. à Mersenne (Bibl. Nat., fr. n. a. 6205, f. 365-436 et 3o8-359, ou p. 657-821 et 822-915) ne contiennent pas moins de 44 lettres d'un certain Villiers, médecin de Sens, qui, à plu- sieurs reprises, fait mention de Descartes et de sa doctrine. Nous avons déjà vu (lettre CLXXXIII, p. 21 ci-avant, éclaircissement] et nous verrons encore (lettre CCX ci-après, Clers., II, 25g-26o), que Mersenne envoyait, comme ici, au philosophe des extraits ou même des lettres entières de ce médecin Villiers.

Page 12 3, 1. 4. — Réponse à ce passage d'une lettre de Villiers à Mer- senne, Sens [26 mars 1640 ?], communiquée à Descaries :

« Et a l'esgard de la glande conarion, que l'on veut mettre en auant pour I) estre cette partie ou l'ame exerce ses principales fonctions, i'en dis de » mesme que de toute la substance du cerueau, puisque c'en est une par- is ticule. Mais encor plus ie dis qu'icelle pouuant estre plus souuent I) altérée qu'aulcune autre du cerueau, elle ne doit estre cette partye de » question plus qu'un(e) autre, veu qu'a la 1" maladie d'icelle, aussy 1) les susdites opérations pourroient souffrir de trop fréquents change- » ments, ce que l'on ne voit pas. » {Bibl. Nat., MS. fr. n. a, 62o5, f" 347, verso, p. 891.)

Cette même lettre de Villiers avait été aussi communiquée à Meys- sonnier, qui répond là-dessus à Mersenne, de Lyon, le 3i may (?) 1640 :

«... Commençant par cest aueu que nous ne pouuons dire et expliquer » comment l'ame est iointe si intimement a nostre corps, comment elle y » exerce ses fonctions (nostre raison estant aueugle), il suit par des opi- » nions des Arabes, de Galen et de Campanella, qu'il réfute aussi foible- » ment qu'il les allègue inutilement, ...pour conclure par son sentiment » (qu'il tire de la philosophie desraisonnable de Paracelse, duquel les » reueries ont esté quintessentiees inutilement en d'autres galimatias par » Seuerinus Danus, hors toute confirmation d'vne expérience sensible), » pour conclure, dis-ie, que ce n'est point le conarion qui est le prin- » cipal instrument de l'ame pour faire ses principales fonctions, mais » bien l'esprit fixe, etc., et que nous ne sçauons comment...» {Bibl. Nat , MS. fr. n. a. 62o5, f. 61, p. i23.)

Page 124, 1. 26. — Villiers raconte ainsi à Mersenne quelles ont été ses études :

Lettre écrite de Sens, le 24 nov. (1639 ?) :

« ... Et pour le regard des formes, ie ne pense pas que M. des Cartes » s'en puisse passer. l'ay bien ouy parler, estant au collège des Grassins, » il y a 24 {lire 14 ?) ans ou enuiron, que Philosophus miles les vouloit » oster auec quelques Chymiques, admettant pourtant l'ame rationelle i> pour forme du corps humain. Mais il n'y succéda pas. M. des Cartes I) aura peut estre plus de succès, estant un bien autre esprit que le sus- » dict. » {Bibl. Nat., fr. n. a. 62o5, f. ?22, p. 85 1.)

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