Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/230

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��Correspondance.

���» /sur d csi autant en repos, comme s'il estoit immédiatement sur la terre i> bien solide et dure, ou est son lieu de repos, ces troys corps-cy/, d, e, » par leur contiguïté, ne faisant que comme un seul corps, apuyé sur la » terre et comme en son centre, contre laquelle pourtant agissant, {en » marge ici, de la main de Mersenne, qui s'adresse à Descartes, une petite » note que nous donnons plus bas) la foule et presse iusques a ce qu'il se

» trouue resistence qui l'arreste; ainsy le pieu g » contigu a l'enclume, sur laquelle sont d et/, « s'enfoncera en terre, receuant seul l'etibrt de » toute la pesanteur de e, d eif, qui ne font que i> comme un corps. Et quant bien ils en feroient « troys, y" poussera d par son poids, lequel pressé Il agira contre e qui enfoncera le pieu, iusq'a ce » qu'il trouue resistence, laquelle trouuee, la terre » portera tout l'effort du poids par consecuiion » ou suite de ces 3 corps contigus, le poids du " supérieur se transmettant es autres, ce qui se " doit entendre de corps de fer et egallement » durs et compacts. »

« Mais en la percussion du marteau h sur le » cylindre A posé sur l'enclume b attachée a la » terre, lequel l'aplatist comme c, il n'en est pas » de mesme; parce que, oultre l'oppression que » le poids du marteau, ou du bélier que vous supposez sur le cylindre A. » il y a cette force percussiue imprimée au marteau, qui est précipitée » ou au bélier par sa descente en raison doublée, comme vous disiez, » autrefoys. Or cette force, multipliée et augmentée ainsy par ce mou- » uement, venant a atteindre le cylindre A, luy imprime son coup et » l'aplatist, ce que ne peut faire le poids / mis sur d, ce poids estant » toujours au commencement de son mouuement ou descente, auquel » temps de commencement tous les poids tombans ne font tant d'efect, 1) fussent ils de milions de fois plus pesants que le marteau poussé ou le » bélier tombant, estant vray ce que vous dites que, tant plus grande est » la. vitesse de la main qui frape, et plus grand en est l'effect, estant aussy » très vray que le poids qui tombe a moins d'efect incomparablement au I) commencement que sur la fin de sa cheute, et, consequement, aux i"' » instants en aura encor moins. « 

« Cela se voit es béliers, lesquels tombants de moins hault, et moindre » est l'efect de leur percussion ; qui sera donc a dire qu'auparauant le » i" instant de cette cheute, estant comme apuyé, n'aura point aucun » effect de percussion, la terre estant son appuy, médiate vel immédiate, » comme i'ay dit. »

n A quoy on pourroit ajouster que ce pendant que le marteau ou bélier » fait son effort sur le cylindre A mis sur l'enclume b, il se fait une resis- B tence subite et une repercussion momentanée par l'enclume qui fait

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