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CCX. — 28 Octobre 1640. 219

» que l'efort du marteau imprime plus violemment son coup; car, en-

» cor que cela ne paroisse pas, ce neantmoins il me semble qu'il ne

» laisse pas de s'y faire un contre coup, moins sensible pourtant qu'en

» la question et matière que nous auorts traitée autrefoys. Ce qui n'ar-

» riue pas au poids/, quoiqu'il soit, apliqué sur d et e, ne leur faisant de

. violence si subite, ains seuUement une oppression qui respond a la

» terre qui"soustient tous ces poids /, rf, e. Et c'est ce que ie puis vous en

» dire, estant au reste,

» Monsieur,

» Vostre très humble seruiteur, Villiers.

» Ce 4 octobre 1640. »

Voici la note en marge, signalée plus haut, de la main de Mersenne :

a Puisque la presse et la vis se peuuent analiser et réduire a la percus- » sion, ie croy que ce médecin se trompe icy; vous m'en pourrez dire un » mot d'auis. »

» Et i'ay vu la presse dont on marque icy mouler les escus et les .. quadruples qu'on appelle lustes ou Louis, aussi fort et aussi bien 7, q'auecqu'un marteau; et mesme il faut 3 ou 4 coups de marteau, pour » marquer aussi bien qu'auec ladite presse, qui est quasi semblable a celle « des imprimeurs. « [Bibl. Nat.,fr. n. a. 6208, f. 411. p. rSo et 751.)

Mersenne avait envoyé la même question en Angleterre à l'un de ses correspondants, Haak, et voici la réponse d'un mathématicien anglais, John Pell, que nous avons déjà rencontré (voir plus haut, p. 43 et p. 3i), réponse datée de Londres, 29 mars 1640 [Bibl. Nat., fr. n. a. 6206, f. 160 verso, p. 3i 1) : • -j

« Vim percussionis, qui hic apud nos expenderit, novi neminem; yideo » vestrum De Roberval, jam tuo beneficio meum, pag. i?, lin. 2,scriben-

„ tem : la puissance du marteau, laquelle est presque incomprehen-

» sible, et telle que toutes les autres puissances ne sont quasi rien à com- » paraison d'elle. Quœ faciunt ut de nemine plura hoc in génère quàm de n ipso, expectanda putem. »

Page 212, l. 20. — Le P. Lacombe (dont il a déjà été question, p. 182 et 197) avait, comme nous l'avons dit, écrit de Blaye, le ?o juin et le 18 août 1640, deux lettres à Mersenne. Descartes, à ce qu'il semble, répond ici point par point à une troisième lettre, que nous n'avons pas, mais qui touchait les mêmes questions que les deux précédentes, et surtout que la seconde, dont plusieurs passages sont cités ci-après. L'existence de cette troisième lettre résulte de ce que l'on ne trouve rien dans les deux autres qui corresponde en réalité, ni aux citations textuelles que Des- cartes semble faire d'une pièce qui lui a' été communiquée, ni aux articles 1 et 8. Le premier peut avoir été amené parce que, sur une question de Mersenne, le P. Lacombe avait donné deux solutions comme possibles. Quant à l'article 8, c'est une suite de là discussion commencée entre

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