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CCXCIII. — 2 Février 164}. 611

fort promptement, en la ietant Fhyuer dans de l'eau bien froide & l'en retirant iuftement au point qu'elle cefTeroit d'attirer l'eau, en forte qu'on l'en verroit re- fortir. Mais, en la laiflant refroidir tout doucement,

5 ie ne croy pas que cela foit fenfible. le ne croy point auffy que cete inuention puilfe feruir pour la méde- cine; car fi Tempefcliement de l'vrine ne peut élire ofté par le moyen de la canule qu'on met dans le con- duit, il ne le pourra eftre non plus par cete attraction.

10 Et i'ay ouy dire qu'ouurant les cors de ceux qui font morts de cete forte, on leur a quelquefois trouué la veffie toute vuide ; en forte qu'ils meurent plutoft a caufe que l'vrine ne peut entrer en la veifie, qu'a caufe qu elle n'en peut plus fortir. le fuis,

i5 Voftre très obeiflantferuiteur, DESCARTES.

Du 4^ iour de Tan 1643 , que ie vous fouhaite hureux.

Adresse : Au Reuerend Père,

Le Reuerend Père Mercenne,

a Paris.

��CCXCIII.

Descartes a Mersenne.

[Endegeest], 2 février 1643.

Texte de la Copie Boncompagni, f" 45 v*. Variantes du texte de Clerselier, tome II, lettre 109 fin, p. 5 14-5 16.

Clerselier imprime cette lettre comme une suite de la CCXC', p. Sgj ci-avant. Déjà l'exemplaire de l'Institut indique que c'est une

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