Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/65

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CLXXXVI. — i*^ Avril 1640. JJ

» sur la pierre de vostre cloistre, que de 2 degrés ou un peu plus, où au- » irefois il l'auoit trouuée de 5, ainsi que ledit Père remarque en parlant » dudit sieur Petit. » {Bibl. Nat., MS. fr. n. a. 6206, f. i65, p. 3îi.)

Enfin, le P. Bougerel conclut ainsi le résumé que nous avons rapporté : « J'ajouterai ici qu'Honoré Gautier, neveu du prieur de la Valette, se » servant des mêmes instrumens et de la même méridienne que son oncle, » observa à Aix, l'an 1645, que cette déclinaison n'étoit que de 2 degrés ; » que quatre ans après, le 14 mai 1649, il procéda à la même opération et » ne trouva plus que i degré -i-; que le 21 février i66î, à la réquisition » d'Honoré Bouche, historien de Provence, ayant renouvelé la même » observation auec les mêmes attentions que la première fois, il ne trouva » plus cette déclinaison que de 40 minutes. » {Vie de Gassendi, p. 184, Paris, Jacques Vincent, 1737.)

Page 47, 1. II. — On trouve, imprimé en marge, dans la seconde édi- tion du tome II des Lettres : « Des personnes qui croyent le bien sçauoir » disent que cela est faux : cela peut estre faux [mot barre' dans l'exem- » plaire de l'Institut, et remplacé par ceux-ci, écrits à la main : absoJu- » ment parlant); mais ie ne doute point que M. Descartes ne dise vray, » car il n'estoit point homme à controuuer des mensonges. » Cette note concerne les mots de la ligne 9, mis en italiques par Clersdier : qu'il (Pascal) auoitapris de Monsieur des-Argues.

Remarquons que la seconde édition des Lettres est de 1666, et la pre- mière de 1659. Entre les deux était survenue la mort de Pascal (19 août 1662), ainsi qu'une édition des- rraZ/e^f de l'Equilibre des Liqueurs et de la Pesanteur de la Masse de l'Air, par Monsieur Pascal (Paris, Guillaume Desprez, in-i2, 1 663, privilège du 8 avril, achevé d'imprimer le 17 novem- bre), avec une Préface de Monsieur Périer.On lit p. 9-10 de c&\\.QPréface (non paginée) : « ... Comme il [M. Pascal) trouvoit dans ces sciences la » vérité qu'il aymoit en tout avec une extrême passion, il y avançoit tel- » lement,pour peu qu'il s'y occupât, qu'à l'âge de seize ans il fit un Traité » des Coniques qui passa, au jugement des plus habiles, pour un des plus » grands efforts d'esprit qu'on se puisse imaginer. Aussi Monsieur Des- » cartes, qui estoit en Hollande depuis long temps, l'ayant leu, et ayant » oùy dire qu'il avoit esté fait par un enfant âgé de seize ans, ayma mieux » croire que Monsieur Pascal le père en estoit le véritable auteur, et qu'il » vouloit se dépouiller de la gloire qui luy appartenoit légitimement, pour » la faire passer à son fils, que de se persuader qu'un enfant de cet âge » fut capable d'un ouvrage de cette force, faisant voir, par cet éloignement » qu'il témoigna de croire une chose qui estoit très véritable, qu'elle estoit » en effet fncroyable et prodigieuse. »

Nous ne savons d'où Périer a pu tirer cette opinion de Descartes : peut- être du récit des conversations que celui-ci tint à Paris, car elle ne se trouve point dans ses Lettres. Quant à dire que Pascal était redevable de quelque chose à Desargues, c'est un fait dont Périer et plus tard Baillet

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