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qui accélère le processus de combustion dans le corps, et qui, en même temps, n’excite pas l’activité des organes qui agissent sur l’abaissement de la chaleur du corps ; de là il résulte que l’activité de ces organes est insuffisante pour conserver la chaleur dans des limites normales. Il est possible que sous l’influence des causes qui amènent une élévation de la température, il se développe dans le corps des produits intermédiaires d’oxydation, qui stimulent d’une façon insuffisante l’appareil nerveux qui agit sur l’abaissement de la température ou qui le dépriment. La présence de ces produits, incomplètement oxydés, est d’autant plus vraisemblable, si l’on se rappelle que dans la fièvre l’urée et l’acide urique sont excrétés par les reins en bien plus grande abondance qu’à l’état normal.

Cette théorie chimique de la fièvre une fois admise, on explique très facilement la plupart des processus fébriles qui se montrent dans le cours des maladies les plus diverses. Dans la plupart des processus pathologiques qui amènent un état fébrile, il se développe et il se présente dans la masse des liquides en circulation des matériaux qui accélèrent le processus d’oxydation dans le corps ; l’oxydation est alors incomplète, ainsi que l’abaissement de température, par suite de l’influence anormale qu’exercent les produits de l’oxydation incomplète sur les centres nerveux qui régularisent cette diminution de la chaleur.

Cependant il peut se produire un état fébrile, par exemple, sous l’influence du cathétérisme, de causes morales ; alors on ne peut admettre dans la masse des liquides en circulation, aucune transformation de substances qui