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DE L’ÎLE DE PHILÆ

parce qu’il renferme un grand nombre d’étoiles ; enfin, parce qu’il est sculpté sous un plafond, emplacement qui paraît avoir été consacré plus particulièrement aux sculptures relatives à l’astronomie. Nous nous arrêterons au petit tableau (fig. 4, pl. 10), parce qu’il peut donner lieu à un rapprochement analogue à celui que nous avons fait dans le paragraphe précèdent. La table que l’on voit ici portée par des prêtres à longues robes, a beaucoup de rapport avec celle que l’Éternel commanda à Moïse de faire, immédiatement après l’arche. Cette table, qui avait pour principal objet de recevoir des bassins, des plats, des coupes et des tasses pour les libations, ainsi que les pains consacrés, devait avoir un rebord près duquel seraient les anneaux où passeraient les barres propres à la porter. Ces particularités se rencontrent ici, aux anneaux près ; mais ce qu’il y a de plus curieux et de plus piquant dans cette comparaison entre les deux tables, c’est que les proportions de l’une, données dans l’Exode, correspondent à celles de l’autre, c’est-à-dire à celles de la gravure que nous avons sous les yeux.

Nous ne quitterons pas le portique sans parler d’un autre bas-relief qui a été copié avec tous les hiéroglyphes qui en font partie : c’est la représentation d’une espèce d’apothéose. Un jeune homme, Horus peut-être, est placé entre deux personnages ; l’un à tête d’épervier, c’est Osiris ; l’autre à tête d’ibis, c’est Thoth, le dieu des sciences : tous deux versent sur sa tête des croix à anse et des bâtons auguraux, qui sont, comme nous l’avons déjà fait remarquer, les principaux attributs de