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réunion. C’est l’objet de la syntaxe dont nous allons parler dans le chapitre suivant.


CHAPITRE IV.

De la syntaxe.


Si nous avions un signe unique et distinct, pour chacune de nos impressions reçues, pour chacun de nos jugemens portés, et pour chacune des affections de plaisir ou de peine, qui résultent en nous des unes et des autres, il est bien certain que toutes nos idées seraient, dans nos discours, isolées, indépendantes, et sans liaisons entr’elles ; il est en outre bien vraisemblable qu’elles seraient de même dans nos têtes. Car nous avons vu que la plupart n’ont de consistance dans notre esprit, que celles qu’elles doivent aux signes sensibles qui les représentent. Dans cette supposition, nos perceptions fussent-elles nombreuses, nous seraient bien peu utiles, puisqu’il serait à-peu-près impossible d’en faire aucune combinaison, d’y appercevoir le moindre rapport ;