Page:Dick - Une horrible aventure, 1875.djvu/13

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

III


Georges — émancipé depuis un mois seulement — n’en est pas tout à fait arrivé à ce degré de métamorphose. Il est encore plus écolier qu’homme. Cependant, nier qu’il a déjà fait des progrès dans ce sens et qu’il marche dans la voie, qui mène à un résultat tangible, serait nier l’existence du soleil, par un beau jour de juillet.

Voyez plutôt. Il lit, de temps à autres, les journaux et fait grand cas de ce qu’ils disent sur la Turquie. Mais l’épithète de malade, que certains politiqueurs appliquent à cette contrée féérique, choque énormément Labrosse. Chaque fois qu’un malencontreux écrivain laisse échapper ce mot, en traitant les affaires d’Orient, il est sûr de faire déborder la bile de Georges et de subir une volée d’arguments, plus serrés les uns que les autres — lesquels lui prouvent, clair comme le jour, qu’il n’est qu’un sot et un envieux.

Quelque bizarre que soit cette opinion, c’en est une, néanmoins. Personne ne la lui a soufflée ni imposée, et maître Labrosse en est bien le père.

Nous lui en donnons volontiers crédit, et nous voyons, avec grand plaisir, un indice fort important du commencement de