Page:Dickens - David Copperfield, traduction Pichot, 1851, tome 2.djvu/448

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cer, je battrais du tambour ou jouerais de la trompette, »

Le pauvre diable eût, en effet, préféré cette occupation à toute autre.

Traddles, qui savait admirablement garder son sang-froid, lui répondit gravement :

« — Mais vous avez une jolie écriture, Monsieur Dick… Copperfield, ne me l’avez-vous pas dit ?

» — Une écriture parfaite, » répliquai-je, « et c’était vrai.

» — Eh bien ! feriez-vous des copies si je vous en procurais ? »

M. Dick me regarda d’un air de doute et me dit en soupirant :

« — Parlez-lui du Mémoire, mon cher Trotwood. »

J’expliquai donc à Traddles combien il était difficile d’exclure le roi Charles des manuscrits de M. Dick.

» — Mais, » remarqua Traddles, « les documents dont il s’agirait de faire des copies sont tout rédigés. M. Dick n’a rien à y mettre du sien. En tous cas, ne pourrait-il pas essayer ? »

C’était, en effet, une différence, et, pendant que M. Dick se suçait le pouce en nous