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noxos oL des soislicps sont réunis aux lèlcs des Venls’. La mèine alliance se rencontre sur des mosaïqni’S romaines de Païenne- et de l’Avenlin’ et sur celle de Kahr-Hiram ’musée du Louvre)’.

l’an s la peinture, les dieux du vent se montrent sous la formede jeunes gens ailés, soufflant dans des trompes et volant au-dessus delà mer (voyage dX’lysse, au musée du Vatican^). Sur une fresque pompéienne. Zéphyr est représenté avec une tête énorme". U. Lvmier.

VEMTILABRUiM (FIt^ov ’, itTÉov -, ÀtKay,TY ;i[Ov ’, ÀixaY,- TY,ç ; ’, àOTfipY,XotYÔ ; ’^). — Pelle en bois avec laquelle on vannait le grain [pala, van.msJ’. On s’en servait surtout pour les graines lourdes, comme les fèves’. La légende d’Ulysse montre que, pour des gens non avertis, cette pelle à vanner pouvait être confondue avec une rame’.

On pouvait également, pour jeter le blé à la volée, se servir d’une fourche, OpTua ;^, OpivixTi ’". A. Jarué.

VEXTILATOn. — 1. Aix(jLT,TT,p, vanneur ’ [van.m’S, ven- tilabrim]. 2. Jongleur ou escamoteur, jouant avec des balles- [piLARirs, pr.estigiatoh]. A. Jardé.

VENTRALE ou YEXTRALIS. —Ce mot peut être rap- proché des formes <r>ir(ilis,f(>inor<tlis, tiuiale, et désigne manifestement’ une bande[FASciA] enserrant le corps, en un ou plusieurs tours, à la hauteur du ventre. La difficulté estde savoirs ! lesensdumolpeutétrerestreinldavantage et adapté à une ileslinalion plus particulière. Pline ^ écrit que de son temps on avait commencé ’à porter des ? ;<7/o«fl ventra/ia, et il en parle à propos des gausapac [raisapa] et des amphimatia, élolfes de laine épaisses et fourrées. Cette sorte de sous-ventrière serait alors sans doute un bandage médical ; et en effet on mettait de l’absinthe dans le centrale, pour prévenir les tumeurs de l’aine’. Celle ceinture n’auraildonc rien de commun avec la mitra ho- mérique, pièce de protection contre les coups, ni avec le SLiiLiGACiLiM, qui valailsurtoul par son Ornementation, ni avec le ro «)/«’.«/ ;■<’ [r.ixcTis^, jupon d’athlète, inlroduildans l’usage pour des raisons de décence. La glose veniralis, ligaluravenlris "’, plaideraitenfaveur de cette hypothèse,

• Ibid.Mon. 310, fig. 301. — s/4irf. p. 04.n.6el fig. 3, p. OS. — 3 Dursiaii. Jifn- tinum, XXIV. — 1 E. Keiian, ilisa. de Phénicie, p. 60T sq. cl pi. ii.ix. — 6 Woennanii, Die anl. Odijssée-LaiiJschafl. pi. i ; Hcll.ig, Fùhier, n" 1000. — 6 Mus. Horh. IV, 2 ; Zahn, Diesch. rirnam. 111,30. — BinuiofiRAPHiE. Wcickcr, A«eflra*Hine ;cr, III, p. l43l91(l85l) ;Slark,A7ma(irfeH’ Inst.arcli. 1660, p. 320 si|. ; G. l’evral. Monu- ments publics par l’Assoc. des Etud. grecq. I, 1874, p. 29-52 ; fiaiinieister, Denk- maeîer des class. .A//f r/Hnrs,ariicle Wind^ùtter^ p. Î115 ; Locsclicke, Boreas und Oreilhjia, Dorpal-Programm, 1886 ; F. Cuuionl, 7Vj-(es el Mon. fi’j. relatifs aux Myst. de Mithra, I, p. 93 et S’|. ; Rosclier, Aiolos et Rapp, Boreas dans Lejikon der Mythologie, I, p. 193-195, p. 803-814 ; Wcinickc, dans fleal-ZCncyclopaedie de Paul ;-Wisso«a, III, p. 727 ; Slcinnieli, De ventonim descriptionib’is, cl Vindiji’itter, dans Jahrbuch des k. deutsch. arch. Instituts, ,VI, 1910, p. 31.

VËMTILABRCM. — 1 llom. Iliad. XIII, 588 ; Tlicocr. VII. 135 : Hcsjcii. s. «. - 2 Poil. I, 245. — 3 Corp. gl. lut. Il, 3-^0. 09. — 4 Poil. I, 215. — 5 Honi. (Jd. XI, 128 ; XXIII, 275 ; Ilcsycli. s. f. ; Etym. Mngn. s. v. — 6 Varr. de tigr. I, 52, 2. — 7 Coliim. de agr. Il, 10, W ; ce sont aussi des légumineuses .|uc, daos Homère [Itiad. XIII, 588), on vanne avec le riiov. - » llom. Od. XI, 12» : Ëustalli. 1073 ; PorplijT. de antr. Nymplt. 33 : û ; stù»v i-vtroDiti iî,m liv ,.=T.v.— 9AV/io/. Aristopli. /"oj-, 567 ; Nie. Tker. Il4ct Schol. ; Corp. gloss. lut. III. 203. 7. estîvic, Edict. Diocl. XV, 40. Le sclioliaste d’Aristophane explique ^.r-,a ; par fourche à vanner ; mais dans le texte hii-mème, le mot désigne sans nul doule une fourche de fer, avec laquelle on retourne la terre dans les inter- valles .(ui séparent deui rangées de vigne. — 10 Schol. Theocr. Vil, 156.

VENTILATUR. — I Hora. Jliad. XIII, 590 ; Colum. de agric. Il, 10, 14.

— i (.luintil. X, T.

VENTRALE. — 1 Cf. Corp. gloss. lot. IV, 400, 3), et V, 031, 68 (fiœlz) : • ,nt,ale. fascia. — 2 iVa(. hist. VIII, 193. — 3 11 est possible d’ailleurs que son ol servalion porte seulement sur l’cpithéte villosa. — 4 pijn. Aat. hist. XXVII, 52.

— ’^Op. cil.U, 596, 63. Celle ci (IV, 190, 31)) : venlra’em quod solum rcntrem operil 4cf. 577, 38 : ventrarei doit s’entendre seulement de la largeur de la bande, non de sa longueur ; cf. Il, 402, 44 : i :tsn ;o.jii<, cinctum lumbare, ventrale. — Ibid. Il, 351, 44 : 495, 61. — 7 LIp. Dig. XLVIII, 20, 6.-8 Auct. Ile idiom. fien. (Keil, Gramm. lat. IV, p. 58 4 , 63) : tentrale ect ;>5a ; sic Corp. gloss. lat.W. 548, Oii ;

IX.

[ el l’équivalent re/i/r«//.<,/.oiXioo£iTîxo ;«, n’y met pas obstacle- D’autre part, un texte juridique énumérant les articles qui ne rentrent pas dans la défroque du con- damné {pannicularia), permet de revendiquer 7iian- mulos in reniralem, quos victus siii causa in prompta liabiicril. Ainsi le veniralis pouvait avoir un autre objet : servir de porte-monnaie aux gens court-vêtus ; et ce n’était point là un emploi de rencontre, exceptionnel ; plusieurs gloses* donnent à penser que c’était la destination ordinaire de cette ceinture. Mais sans doute cette funda^ était des plus sommaires ; le porteur lui-même disposait les plis de façon k faire poche et à empêcher les pièces de s’échapper. Visconti a cru reconnaître un ventrale dans le linge qui ceint les hanches d’un pêcheur, dans Fit-- "ssi. — Ventrale. deux statues de Rome’" ; il est

noué sur le devant, et les deux extrémités retombent sur les jambes (fig. 7382)". La supposition pourrait bien être exacte ; mais rien ne prouve d’ailleurs que renirale soit le seul nom’- qui convienne à cette coin- ’urc. Victor Ciiapot.

VEXlIS(’Ai,pooi’TY|)’. — La déesse de l’amour, qui hante la nature et règne sur le cœur des hommes, est une divinité complexe, dont le caractère et le culte offrent une curieuse union d’éléments étrangers et helléniques^ Celle dualité apparaît déjà dans le mythe de sa naissance : d’après Homère, Aphrodite est fille de ZeuseldeDioné tandis que, dans la Théogonie, elle sort de l’écume marine formée autour du membre viril d’Ouranos mutilé parCronos. De celle dernière légende, qui valut à la déesse les épithètes d a-ipo-i-sv-z-ç, àf poYÉveia, TrovTOYevTΠ;,7TovTO^£veia, ôaXacaÎYOvc ;^, les anciens liraient la principale explication de son nom ; elle était celle qui a surgi des ûois, V -^ nad y o nu ne. La

III, 370, 9 : uen<ri ;e, s.J.îy ;.. : 21, 36 : =, :;,«,, venti-aks ; 92, 70 : fuudu, ventrales ; 323, 31 : =i ;,5.i veniralis ; une autre diiveloppc : oenlralus, xoiliiSs^i».) ;, çoîvSa {II, 206, 3). — 9 A pi.VDA il a été renvoyé à cromena ; mais ce mot désigne font aulrc chose ; nno bourse portée en bandouIi{ !re. — 10 Mus. Pio-Clem. III, tav. 32 et A 6, 11 ; ibid. p. 100-1 ; Glarac. pi. 879, n»’ 2244-5 ; S. Reinach, Clarae de poche, p. 339, 2-3 ; W. Helbig, Fùhver^. I.eipi. I (1912), n« 338, p. 230. — " La lig. 73’(2 = Claiac, Musée de Sculpt. pi. 79, n" 2245. — 12 Termes divers en grec ;

cf. P0IIU.X, vil, 65 : ,■» 5 ! s.ç’.Tâ «,L>. ;« ;. :„.«, r. ?; :.., ;^», ;, , :,j, ;. ;,-f«v. Kich, Dic-

tionn. s. V., reproduit aussi une silhouette de pécheur sur un candélabre ; mais ici la ceinture est passée par-dessus un vêtement ; cet exemple est plus douteux. I.e tablier de femme pouvait-il s’appeler ventratel Voir les exemples ap. Helbig, Annali Inst. 186S, p. 288.

VE.MJS. — 1 "AçooSe ;- !! !, "AjfiS.Ta, ’AçioiiSr,, ’As-.jSLtci, •Aoç.,8iTj, el, comme diminutif, ’Asotô (Wissowa, fteal-Enc. s, v. Aphrodite p. 2723 et 2729 ; Ornppe, Griech. Myth. p. 13 18, n. 1 1.— s Roscher, Lex.d.Mijthol s. v. p. 300 ; Preller-Robert, Griech. Mylh.f. 345, 332 ; Chanlepiede laSaussaje, Man.d’Hist. des /lelig. p. 531. — 3 y ;. V, 312,370 ; XX, 107 ; Eur. //fi. 1098. Aussi l’appellcra-l-on Ai.,-,, ;, (Theocr. XV, 106 ;Virg. ^Fn. III,19|. Les deux déesses ont été peu à peu assimilées (Prcller, Op. c. p. 332), ou bien elles étaient primitivement identiques, et la légende de la liliation vint de la forme AiwaÎT ; = A :> :>vr,, comprise comme un patronymi^iue (Gruppe, fjp. c. p. 1333, n. 2). S-lon Roscher {Op. r. p. 40.3), la version homérique découlerait pcut-élrc d’une confusion entre Aphrodite et Ilébé, (ilie de Zeus et de Héra = Dioné. Tiimpel {Iteat-Enc. p. 27(’,9) voit dans celte filialion une preuve de l’origine thessalicnnc d’Aphrodite, En tout cas, celte version est proprement hellénique (Roscher, O. c. p. 405 ; Dccliarme, Myth. p. 188). — 4 Theog. 188 sq. ; cf. Hom. h !,mn. VI, 4. La version hésiodiquc, qui se rallache aux cultes de Cythère et de Chypre, est d’origine orientale (Decharme, Op. c. p. 188 ; Prcller-Roberl, Op. c. p. 30, 333 ; MIsson, Griech. l’esté, p. 303). — 5 Iteal.-Enc. p. 2793 ; Gruppe, Op.c. p. 134S,n. 1 ct3. — C Theog. <)1 : Plat. Crat. 406 c : Eust. /(. 111,241, p. 413, Il ; cf. Gruppe, Op. c. p. 1318, n. 2. Au lieu de reconnaître Jù<» dans la deuxième partie du nom, on a proposé aussi : àsp’ — i^i’ir,, celle qui chemine sur la mer, ou 81 = briller ou i iiHa.1 = courir, ou S™ = mouiller (Gruppe, /. c). Autres élymologics anciennes : ’ASçoîi’îi ; = âô^oSiai-co ; ; isooffyvT,, àoô^ii-oç (cf. Heal-Enc.

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