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(fig.7256)’ ou, plus rarement, eslampé. C’est la seule qui existe à l’époque dite de la V" civilisation cycladiqiie. l’n groupe curieux est formé par les vases dont le fond porte imprimées les traces d’un treillis ou de feuilles ; cette particularité est probablement due à l’habitude de poser les vases encore mous, pour le séchage, sur des treillis en vannerie ou sur des feuilles. — Pendant l’époque de la Il« civilisa- lion cycladique, le décor es- tampé augmente d’impor- tance et est plus employé que le décor incisé ; les motifs ne sont plus exclusivement géométriques (représenta- tion de bateaux) ; enfin le décor peint fait son appa- rition. 11 est appliqué en noir mat ; d’abord purement géométrique, il s’élève bientôt à la reproduction des animaux, en particulier des oiseaux, et même de

l’homme. Cette sorte de poterie se trouve aussi au même mo- ment en Attique et en Argolide : elle pa- raît donc avoir eu une grande impor- tance et représenter la poterie indigène des lies et du littoral voisin avant les in- Fig. TiôT. - Vases d.Tiuia. (luenccs crétoises ; il

est d’ailleurs vrai- semblable qu’elle continua à subsister, en même temps que la poterie introduite avecces dernières, pour repren- dre une nouvelle vie au début de l’époque du fer. — Tliéra et Mélos, les îles les plus proches de la Crète, ont les ]iremières subi son action. Dès l’époque de Kamarès, on y trouve à la fois des importations et des imita- tions locales de la poterie Cretoise. Imitations et im- ])orlalions deviennent très importantes pendant le minoen tardif I ; bien que le minoen tardif II y soit peu représenté, on peut, dans le domaine de la cér.i- mique, considérer, à partir lig. •.J-.^ — vasi- de Miio de ce moment, Théra et

Mélos comme des provinces crétoises : ce n’est pourtant que dans le minoen tardif III que la peinture en noir lustré, caractéristique de la poterie Cretoise, l’emporte sur la technique locale du noir mat et que l’assimilation est complète (fig. 7 :J.")7 et tig. 72o8) ’. — Dans les Cyclades septentrionales et cen- Irales, telles que Syros. Délos, Paros, l’influenccî de la

I Lalig. :2.M !ilapr65 A(A. jl/i». 1913, pi, vni, n» 1. — SI.a (ig. 7i37 cl’aprf^s Itci- «ingtr, Kret. Vus. pi. iv, n" il (Milo) ; la lig. 7i58 «l’apiOs Pcrrol, op. I. VI, p. nos. (ig, i ;>7.— 3 Les deux ouvrages ossciitiolsresteill : FiirlwJingler-Loschcke, J/y/,-cnïsc/(e Thonz/effisse (pour les lombes de l’Acropole) et Mykeinsclte l’astn, p 50 s(i. ; cl’, aussi Schlieraanii, Tirynlhe, p. 90 ; VollgrafT, /iull. corr. hcU. 190*, p. 364 (Argos ; ; pour les époques priuiiiives, cf. ib. lOOisp. h KnTo^Jahrb.d’Kais. lnit.,Arch. Ans,

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Crète semblen’ètreparvenuequebeaucoupplus lentement, et l’on n’en trouve pas trace avant l’époque mycénienne. Péloponnène. — Il faut distinguer nettement la côte orientale et la côte occidentale. Sur la côte orientale les fouilles de Mycènes, de Tiryntlie, d’.-Vrgos ’. ont fait con- naître d’abord une sorte de poterie re- couverte d’un vernis noir craquelé, que l’on désigne sous le nom de vernis pri- mitif {(h’/irni.^s) , l’usage de cette poterie est également attesté dans la Grèce centrale et septentrionale, mais _

elle parait être origi- naire d’Argolide. Ensuite a été fabriquée la poterie à décor noir mat, dont de très nombreux représentants se sont trouvés dans les tombeaux h pulls de Mycènes ; à ce moment (minoen tardif I) commen- ce une très notable influence de l’in- dustrie créloise ; mais il est parli- culièremenl diffi- cile de distinguer ce qui est importé •et ce qui est di’i à des ateliers lo- caux ; probable- Fis. 7 :00. — Vasc ilps pncrriers ,le Myc^nr ;?,

ment y a-l-il eu

surtout des importations jusqu’à l’époque du minoen lardiflll. Par contre, à ce moment, lesateliors céramiques deviennent extrêmement actifs tout autour du golfe d’.r- gos. Il faut même remarquer que c’est presque exclusi- vement en Argolide (et à Chy- pre, mais dans de tout autres conditions ; cf. ci-dessous, fig. 7266) qu’on rencontre des vases mycéniens avec repré- sentation des grands quadru- pèdes ( fig. 7259) et de la figure liumaine(fig. 7260)’. — L’évo- lution parait avoir été à peu près la même en Laconie’. — Sur la côte occidentale, les beaux vases trouvés à Pylos de Tripliylie (Kakovalos) ’ té- moignent pour le minoen tar- dif I et II de l’existence d’un atelier local, faisant des imitations excellentes des vases Cretois ; la perfection de ces imitations est même telle qu’on peut supposer l’établissement dans la contrée d’une colonie de potiers crétois(fig. 7’i61). La céramique indi- gène semble, en effet, dansces parages très ]ieu dévelop- pée ; les dernières fouilles d’Olympie ’donneraient même

(908, p. 127 ; Wacc-’lliompsoo, Pn-histovic Tliessiili/, p. iii, îiii. — » Potlier, flrv. iirch. 189G, 1, p. 17. La lig. 72.59 = Pcrrol, Oj). e. VI, p. 933, fig. 495. La fig. 7i60 d aprts Duruy, Hinl. tli’s Grecs. I, p. 35. — ■’ Daniius. Brit. scli. Ann. 19U9-I0, p. 7. — 6 K. Miillcr, Atli. .Min. 1909, p. 30i. — 7 La lig. 7iCl d’après Ath. Milt. 1909, pi. xxii, n" t -.et Nicole, Suppl. ?m. au Catalogue des vases d’Alhènes, f. de fronUspice. — » Vcej ;e, Ath. Milt. 1911, p. 164.

! de Fylos.