VIT
— 944 —
VIT
Fig.
Fig. 7537. — Vase en coquille.
Cologne ’, portent la double représentation d’un enfant joufflu, aux yeux à Heur de tête (fig. 289). D’autres flacons, trouvés dans le nord des Gaules (fig. 7336) et dans la vallée du Rhin, appartiennent au groupe des caricatures et des charges populaires dont l’art alexandrin était si friand-. A ce groupe se rattachent des balsa- maires de basse époque, recueilli s dans la Belgique cl le pays rhénan, qui figu- rent un singe assis, pressant sursa poi- trine une flûte de Pan i fig. 7o38) K Les pias- vases de verre en forme de grappe de "’•'"’ raisin (fig. 291, 7538) el de coquille
Saint-Jacques (fig. 7537), d’outre el de tonneau cerclé (fig. 7538), sont des créations plus heureuses et mieux équilibrées ’. Le vase conchi forme, réalisé par les Grecs de l’époque classique, se retrouve beaucoup plus tard parmi les produits vénitiens du xvi" siècle de notre ère. L’outre de verre n’est qu’une ré- plique des vases d’argile el de métal dont la forme était inspirée par l’outre de cuir qui servait à renfermer le vin dans les régions raédilerrHuéennes [.skoSj ; on ne la ren- contre pas au nord des Alpes. Le barillet est la copie du tonneau de bois, dont l’usage, peut-être localisé, à l’origine, dans les contrées septentrionales, était commun, sous l’Empire, à tout l’Occident ^cipa]°. Pour compléter ce petit tableau de la verrerie plastique des Romains, il convient de signaler les récipients en forme de corne à boire’, de panier’, de patère à manche
(fig. 7538j% de marteau ’ et de casque de gladia- teur’", fantaisies qui répondaient au caprice d’es- prits blasés, tou- jours en quête d’ccuvres sans pareilles.
VI. Verres à pièces (le haut- relief rappor- tées*^. — Les ver- riers de la basse époque impéria- le nous ont laissé quelques ouvra- ges procédant d’une concep- tion des reliefs zoomorphiques analogue à celle que Ber- nard Palissy aura plus tard. D’une originalité séduisante, le décor de ces pièces consiste en poissons et en coquil-
1 A.Kisa.Op. J. p. 75*, fig. 599. — a/6id.fig. 30i-305 ; Morin-Jcan, Op.l. fig. 209 (= nolpc fig. 7536). — S D’après Morin-Jcan, Op. t. p. 157, fig. 211. — « Fig. 7538 = i6i</. fig. ÎI8, cl fig. 286, 211, 305, 2i2. — 6 Lu grand nombre de barillels ont 6tc signes |iar le verrier fBo.xTlsvs. Cf. Morin-Jcan, Op. I. p. 170 à 178, fig. 223 à 234. — & Ccatix exemplaires au Musée des Thermes de Diocl^lien à Rome, trouvés à Casiel Trosino, .Von. anCichi Xli, p. 296, pi. », n» 11. — ’■ .Morin-Jcan, Op. t. p. 17», fie. 235. — S Ibid. p. 178, fig. S86-Ï87. — 3 Flacon du Musée do Napics. Cf. A. Kisa, Op. l. p. 353, fig. 77 (n*3). — ’O On ne connail que deui cicmplaircs de ce genre de verrerie. Le premier est au Muséo de Cologne ; le second faisait autrefois partie de la collection Oiscli. Df. Boinier Jahrhuclui, ISO t. fasc. 3(i,
38. — Verreries plastiques.
rapportés.
lages travaillés à part et soudés ensuite sur la surface externe du vase. Nous ne connaissons, Iraités dans cette technique, que trois œuvres de l’art chrétien primitif, trouvées la première à Rome, dans la calacombe deCalliste (fig. 7339)’-, la seconde dans un cimetière de Trêves", la troisième à Cologne ". Ce sont des récipients caliciformes qui présentent, sur un fond de verre incolore, trois rangs d’animaux marins, dont le modelé minu- tieux est d’un réalisme saisissant.
VIL Verres à bas-reliefs mou- lés. — Les plus anciens verres à bas-reliefs moulés datent de la fin de la République et du début de l’Empire. Ce sont des copies plus ou moins fidèles des vases alexandrins en métal ciselé et repoussé. Les plus élégants d’entre eux, fabriqués à Sidon, sont es- tampillés de noms de fabricants. Un de ces artisans, Ennion, mérite d’être signalé en particulier ; il est l’auteur d’une belle amphore du Musée de Pé- Irograd (Saint-Pétersbourg) ’^. couverte de godrons. de palmettes, d’imbrications el de feuilles (fig. 7540) ,el d’un flacon hexagonal du Musée de New-York, dont les faces sont délicatement ornées de guir- landes auxquelles sont suspen- dus une flùle de Pan, une grappe de raisin et des vases. Sa maî- trise s’affirme également dans deux canthares trouvés près de Venise et décorés d’après les meilleurs modèles d’or- fèvrerie ".
. côté de ces produits soignés, les manufactures sido- niennes livraient à l’exportation de petits flacons pris- matiques ornés, sur leurs côtés, de masques de Méduse, d’oiseaux, de fruits, de symboles bachiques et de torches croisées. Ces balsamaires, souvent colorés en bleu, en vert-émeraude ou en rouge, ont pénétré de bonne heure eu Italie el dans la Gaule méridionale. Quelques exemplaires ont même été recueillis dans la vallée du Rliin.
Un groupe plus récent de ver- reries à bas-reliefs moulés est constitué par les bols à courses fi ?. :..ii — moi levimmouié. de chars el à combats de gladia- teurs ’"(fig. 7541)^». Moins soignés que les produits d’En- nion, ces vases sont peut-ètresorlis d’ateliers gaulois ; on n’en a trouvé jusqu’ici i(u"ea France, en Belgique, en pays rhénan, en Suisse el en Angleterre. Des noms de person- nages célèbres de l’arène -’ sont disposés dans une zone
p. 119, pl. 11,2 ; I90r,, f,isc. m 113. p. 412, pi. ixiv, H. — " Moriu-Jean, Op. l. p. 163, tig. 217. — 12 A. Kisa, Op. L fig. 313 iMuséc du Vatican) = notre fig. 7539.
— 13 Musée de Trêves : cf. von Wilmowski, Ârchiioloijische Funde in Trier und Umgegend.— " Mus™ Wallraf-Kicliarli ; cf. Donner Jahrb. 1006, fasc. HtlIS, p. 42*, pl. ixv. — ’â Fouilles de l’anticapée. Cf. Kisa, Op. /. p. 713, — 16 Ihid. fig. 274 = notre fig. 7540. - i’ Ibid. ’p. 714, fig. 273 et 273 a. — i* Ibid. p. 708, Og. 275 et 276. — 13 Morin-Jean, Op. l. p. 188 sq. ; Gliislanioni, Afon. nnlichi, XIX. p. 555, fig. 8. — »» D’après Kisa, Das Glas, fig. ÏSI.
— SI Prociilns, Spiculiis. Columbus, Calanuis, Moles, Telrailcs, l’rudcs, Merops. etc.
